Brèves de septembre
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La Société d’histoire sera présente hors de ses murs,
à l’occasion de trois manifestations et d’une sortie.
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Le samedi 3 septembre, elle sera au Forum des Associations, Salle Louis-Claude Roux. L’occasion pour vous de nous rendre visite et peut-être d’adhérer à l’association.
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Le dimanche 4 septembre, la Shenov renoue avec les sorties et vous propose de nous accompagner à Olonne sur Mer.
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Du samedi 10 au mardi 13 septembre, nous vous accueillerons à notre stand, situé dans la prairie, dans le cadre de la Foire des Minées. Nous seront à votre écoute pour tenter de recueillir les informations précieuses que vous pourriez posséder, documents ou transmissions orales, sur la période d’occupation, entre 1939 et 1944.
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Le samedi 17 et le dimanche18 septembre, nous vous invitons enfin sur le site de la Commanderie Templière de Coudrie où des animations diverses vous seront proposées. L’entrée est gratuite.
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On annonce un changement
de temps!
Du côté de la gare de Challans
Aviez-vous remarqué ces deux anciens entrepôts?
Le temps des entrepôts qui fleurissaient le long de la gare de Challans est fini depuis déjà longtemps. Les locomotives à vapeur assurèrent le service jusqu’à la fin de l’année 1967 et le dernier train de marchandises distribua ses derniers wagons en 1989. La draisine affectée aux manœuvres, dont le moteur crachait de la fumée noire, ne bloque plus le passage à niveau de la rue de la Poctière et les voies de garage restantes sont envahies par l’herbe. La ligne Nantes – Saint-Gilles-Croix de Vie, depuis plus de trente ans, est uniquement dédiée aux voyageurs.
La halle des marchandises, seule témoin rescapée de l’activité marchande, disparaîtra en 2005. La seconde, dont il ne reste que le quai était partie en fumée lors d’un incendie nocturne, au début des années 70. Le même sort sera réservé plus tard à la maison de la garde-barrière de la Poctière. Au passage à niveau N°161, un train peut difficilement en cacher un autre ! Restent quelques bâtiments typiques de cette glorieuse époque, hélas tagués comme de vulgaires palissades bordant les routes : l’unité architecturale, le seul lieu de la ville où l’on peut employer ce terme, y perd malheureusement son cachet.
Autour de la gare, des deux côtés de la voie, des entrepôts privés étaient sortis de terre. Avant de transférer directement le contenu des wagons dans un camion, vers la fin des années cinquante, on stockait sur place des matériaux de construction, ou des denrées alimentaires comme du blé.
C’est précisément pour cette dernière activité que fût construit l’entrepôt actuellement en cours de démontage. Situé en bordure du boulevard de la gare, il avait été construit par Monsieur Marcel Guillet, marchand de grains. Solides murs de pierre et charpente métallique, surélevé par rapport à la rue, le sol se trouvait à bonne hauteur pour saisir un sac sur l’épaule ou charger directement un plateau de camion avec un diable. Deux madriers de bois, usés par les années, faisaient office de tampon pour les véhicules qui chargeaient à cul.
Construit dans les années 1930, il fut doublé après-guerre, par le même exploitant. Pour conjurer la pénurie de blé et l’envol de son prix, dans cette dure période de rationnement, l’Office Interprofessionnel du Blé, créé dans les années trente, retient l’entreprise Guillet pour stocker les récoltes du secteur et en contrôler les ventes.
L’échange de blé contre de la farine et du pain pratiquée chez le boulanger avait déjà été encadré par l’arrêté préfectoral du 14 juin 1934 l’interdisant sauf pour les agriculteurs et leurs employés. Pour réaliser ce nouveau bâtiment, moins haut mais légèrement plus long, la municipalité autorise la vente d’une parcelle des terrains de l’hôpital, située entre le stade Georges Sourieau et le boulevard de la Gare.
Le blé ayant pris d’autres chemins, des artisans, par la suite, occupèrent ces locaux. C’est là que l’entreprise Sopema (fourniture de peintures) s’installa en premier, puis les deux constructions les plus anciennes furent louées par l’hôpital. Deux bâtiments plus récents, sur la gauche, font partie de l’ensemble déconstruit. Sur cette surface, un immeuble d’où les locataires pourront voir passer les trains va se construire. Le quartier de la gare, longtemps l’un des plus actifs de la ville, va ainsi se régénérer.
Dans les années 80, on avait construit deux voies d’accès en amont de la gare pour deux entreprises ainsi directement desservies : les supermarchés d’André-Jean Joly (Ifaprix), actuelle salle de sports de la Cailletière et l’entreprise Bethys, (bières et limonades), entrepôts achetés par la quincaillerie Bailly-Quaireau et actuellement Brico Marché. Quelques années plus tard, le service marchandise disparaissait.
En France, la route avait enterré le fret ferroviaire.
E.C 8/08/2022
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Sources
Roby. La Shenov. L’ASLO.
Photo de l’auteur.
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Votre mémoire, vos archives nous intéressent !
Bien avant 1940, année où il quitte la N.R.F (Nouvelle Revue Française), André Gide (1869/1951), futur Prix Nobel de littérature (1947), suggère à Jean Paulhan, son rédacteur en chef, d’ouvrir, dans la célèbre maison d’édition, une chronique des faits divers, et propose même d’en prendre la direction.
« Je compte, écrit-il, y verser le texte même du journal qui m’en aura fait part, et lui laisser la responsabilité du récit dont j’aurai toujours soin d’indiquer la provenance. Tout au plus ajouterai-je, de ci delà, tel commentaire qui me paraîtrait propre à faire ressortir telle particularité cachée.
Les faits divers que je vous servirai seront parfois très vieux ; mais de nature à n’en point souffrir. J’ai mes tiroir pleins de ces glanures ; puisse ce qui m’y intéressait hier intéresser également aujourd’hui vos lecteurs. Au surplus, j’invite chacun d’eux à collaborer à ceci : c’est à dire à m’envoyer ce que lui-même, jadis ou naguère, avait découpé dans la presse, ou qu’il viendrait de découvrir.
A ceux donc qui tiendraient à cœur de me seconder, je recommande particulièrement les journaux de province : les journaux de Paris donnent tous les mêmes, grâce à une agence qui leur sert le fait divers déjà cuisiné ! »
La Shenov conserve aussi, à la Maison de l’Histoire, quantité de rubriques, découpées dans les journaux, depuis sa création, en 1973. Elle a bénéficié du don de Monsieur René Guilbaud, dépositaire des articles rédigés par Auguste Barrau, entre 1880 et 1936. Les cahiers de l’abbé Charles Grelier sont également truffés d’articles découpés.
Mais nous sommes toujours à l’affût d’informations, de faits divers qui vont nous dévoiler, dans le récit, un lieu, une personne, une activité. La plus petite indication, un seul nom parfois peut confirmer ce que nous pensions possible, sans en avoir la certitude.
Nous allons éditer de nouveau « Challans sous l’occupation », une version augmentée de nouvelles informations glanées depuis la première édition. Nous recherchons des témoignages, vos témoignages, sur cette période que vous n’avez pas forcément connue, mais dont vous avez pu récolter des informations. Des documents aussi, des photographies. Ne jetez pas le contenu de vos vieux tiroirs ou cartons oubliés : vos documents nous intéressent. Sur toutes périodes.
Lors de la Foire Exposition de septembre, nous recueillerons à notre stand (situé dans la prairie) toute parole susceptible de nous aider à reconstituer un plan de Challans sous l’Occupation : l’emplacement des blockhaus, des baraquements, des dépôts de munitions, des lieux d’exercices, des administrations allemandes, des ouvrages de défense, etc
Surtout, n’hésitez pas à venir nous rencontrer, et si ce n’est à la foire, à la Maison de l’Histoire, Espace Martel.
La mémoire de Challans vous intéresse ? Une grande partie est peut-être encore chez vous, en vous.
Merci de nous la faire partager.
Nous vous attendons et vous remercions de votre collaboration.
Erick Croizé
Président de la SHENOV
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Chaque mois, rendez-vous sur
www.shenov.fr
L’actualité du passé